HISTORIQUE & PRÉSENTATION
Dans l’esprit de la génération de sculpteurs qui avant nous se sont attelés à la restauration du patrimoine, et pour poursuivre l’effort fédérateur initié par ces artisans, dont certains furent nos professeurs (comme les sculpteurs Alexandre Meylan ou Dominique Bovy), naquit vers la fin des années 80 l’idée de fonder une association professionnelle autour de la sculpture sur pierre.
Sur les bases de la Charte de Venise (1964), où le respect des spécificités régionales est explicitement rappelé, fut esquissé un premier texte guide ciblé essentiellement sur les questions relatives à notre métier, lesquelles n’étant qu’effleurées sur le document vénitien ou dans la charte de l’ARMP (association Romande des Métiers de la Pierre).
Dès 1991 le pas fut franchi. Les sculpteurs sur pierre de Genève se regroupèrent en association professionnelle sous le nom d’ASPIG (Association des Sculpteurs sur Pierre Indépendants de Genève), dans le double but de mieux défendre les caractéristiques du métier et de mieux situer la profession dans le tissus économique régional.
Pour pouvoir répondre à ces deux buts, d’une part des statuts et une charte de bien-facture furent rédigés, et d’autre part, une structure associative favorisant la communication, notamment avec des réunions régulières, fut mise sur pied.
L’établissement de la Charte de sculpture permit, outre l’inventaire des spécificités techniques et éthiques de la profession ( introuvable dans aucune autre charte de notre connaissance), d’ouvrir un débat oxygénant sur l’évolution du métier (par exemple la confrontation aux nouvelles technologies, la formation des jeunes ou le lien avec les autres métiers de la pierre). Les réunions de membres, quant à elles, au delà des rapprochements qu’elles favorisent, entraînent une meilleure unité ainsi qu’un renforcement de la représentation du métier face aux autorités concernées (service d’architecture, service du patrimoine, etc. ) et face aux autres branches de la profession où la sculpture est souvent minoritaire et donc peu ou mal entendue. A cet égard, grâce à ces démarches d’ouverture, il n’est aujourd’hui heureusement plus rare de voir la sculpture libellée séparément de la taille de pierre dans les appels d’offre. En effet, l’amalgame de ces deux postes et de ces deux métiers, s’est trop souvent fait au détriment des travaux de sculptures qui sans bénéficier d’une attention centrale, ont été maintes fois marginalisé ou laissé de côté.
Ainsi, depuis toutes ces années notre association s’est attachée à défendre avec cohérence la sculpture sur la base de ces deux piliers que sont la charte et l’unité des membres. Le maintient de ces fondements a aussi eu pour but de favoriser un certain sens de la transparence et de la solidarité. Nos réunions à cet égard sont toujours des moments d’échanges qui se font l’écho des difficultés pratiques rencontrées sur les chantiers et où nos membres échangent points de vue et conseils pratiques.
Aujourd’hui, bien que la sculpture reste le parent pauvre des métiers de la pierre, nous constatons que le processus d’ouverture entamé à la création de l’association poursuit sa marche en avant. En effet l’évolution de nos pratiques nous a conduit à nous rapprocher d’autres sculpteurs au delà des frontières de notre canton. Par ailleurs l’ASPIG travaille chaque année à renforcer ses liens à la formation. Via l’ARMP*, qui en tant que association professionnelle coordonne les cours pratiques et les examens des apprentis, et via le CEPM*, nos membres collaborent à l’enseignent des métiers de la pierre (dessin, branches techniques et cours de modelage moulage).
Enfin, après le départ de nos membres fondateurs, les sculpteurs A. Meylan et D. Bovy, il faut signaler la triste et trop précoce disparition de Olivier Scherly et Pierre Buchs. Cependant l’association s’est parallèlement enrichie de la venue de deux nouveaux membres, Michel Gillabert et Philippe Cartan, tout deux titulaires d’un CFC de sculpteurs sur pierre.
Les membres de l’ASPIG;
Vincent Du Bois
Michel Gillabert
Philippe Cartan
Membres historiques:
Dominique Bovy
Sonia Moumni-Graber
Olivier Scherly
Pierre Buchs
*ARMP (Association Romande des Métiers de la Pierre)
*CEPM (Centre d’Etude Professionnel de Morges)